Gestion des émotions
Les enfants font appel à une quantité impressionnante de ressources chaque jour. Les difficultés qu'ils rencontrent les poussent à faire appel à toutes leurs capacités ce qui engendre fréquemment de la fatigue, du stress et rend les fins de journées pénibles. A cela s'ajoute la fantastique épreuve des devoirs qui ne fait que majorer la fatigue de chacun. Ainsi, ces situations peuvent conduire à des conflits et engendrent un cocktail d'émotions difficiles à gérer.
Par quoi commencer ?
Lorsque vous sentez votre enfant à l'écoute et réceptif, revenez avec lui sur ces moments difficiles et qui peuvent être récurrents.
Faîtes lui comprendre que les émotions sont un phénomène naturel du corps qui nous apportent des informations. Il faut prendre conscience de l'émotion ressentie, la reconnaître et utiliser des astuces pour ensuite la laisser partir.
Par exemple la colère s'apparente à un personnage enfermé dans une pièce et qui lutte pour en sortir. Pour s'échapper, elle se manifeste soit par le corps (mouvements, coups, sauts...) soit par les mots (que l'on ne pense pas puisque c'est la colère qui souhaite sortir et qui parle à notre place).
En s'échappant, elle entre dans le corps de la deuxième personne et un cercle vicieux s'installe : le parent et l'enfant s'échange la colère sans parvenir à la faire sortir.
Solutions :
Apprendre à reconnaître l'émotion ressentie
diriger l'émotion vers un objet et non une personne
Cet article a pour but de vous proposer des outils afin de gérer les émotions qui souhaitent s'échapper sans y parvenir.
L'étape du dialogue est primordiale. Elle montre à votre enfant que ses débordements d'émotions ne sont pas blâmés et que vous souhaitez l'aider. Cette entrée en matière vous garantira son écoute attentive et sa participation.
Pour l'aider à reconnaître l'émotion qu'il ressent, vous pouvez vous aider d'une roue des émotions :
Le coin calme
Toute personne adulte ou enfant connaît un endroit refuge où il s'oriente instinctivement en cas de débordement d'émotions : votre lit ? un endroit de votre chambre ? votre canapé ? En bref, votre coin calme existe mais il peu utilisé ou pas assez.
Où ?
Discutez avec votre enfant et définissez ensemble un espace où créer son coin calme. Dans 99% des cas, il choisira sa chambre. Définissez ensuite un espace dans la pièce qui servira de coin calme. L'espace ne doit pas entraver l'espace (éviter le dessous d'un bureau), proposez par exemple l'un des coins de la pièce.
Bien souvent, les enfants préfèrent un espace enveloppant comme un tipi, une tente ou un simple drap tendu. Laissez le choisir le type de "cabane" ou coin qu'il préfère.
Rappelez lui que cet endroit sera dédié à la détente et non au jeu. Il devra donc être douillet et rassurant.
Quelques exemples de coins calmes :
Par qui ?
Attention, le coin calme de votre enfant lui est propre, aucun autre membre de la famille (parent ou fratrie) ne devra l'utiliser. Le coin calme ne doit donc pas se situer dans un espace partagé par plusieurs membres de la famille.
Comment ?
Comme dit plus haut, l'objectif du coin calme est d'aider votre enfant à faire sortir l'émotion qui l'envahit. L'énergie qui résulte de sa frustration, sa colère, sa tristesse... doit être orientée vers des objets définis ensemble.
Le choix des objets est très important et doit être fait ensemble en fonction des goûts de votre enfant. Il existe plusieurs catégories d'objets :
Objets à regarder : balle lumineuse, fusée lumineuse, fibres optiques, kaléidoscope, tubes sensoriels...
Objets à malaxer / lancer : balle (variez les textures, couleurs, poids), pin art, pâte de rééducation (très appréciée des enfants), tangle...
Objets à mordiller : embout de stylo, baguette/cœur à mordiller...
Objets pour souffler : pipe à bulles, moulin à vent, trompette à bulles...
Objets pour sentir : balle odorante, diffuseur d'huile essentielle...
Objets pour se masser : brosse en silicone, brosse Wilbarger (stimulation sensorielle), masseur de tête...
Autre type d'objet : coussin de nuque lesté (les objets lestés permettent un réconfort instantané mais sont onéreux, le coussin de nuque est un bon moyen de tester la réceptivité de votre enfant), punching ball (pour se défouler sans se faire mal), casque anti-bruit (pouse s'isoler), coloriage...
Combien de temps ?
Pour être efficace, le retour au calme doit être cadré dans le temps, régulé. Une période de 15 minutes suffit pour permettre à votre enfant de faire sortir l'émotion envahissante.
Bien sûr si vous remarquez que ce temps est insuffisant pour votre enfant, à vous d'adapter le temps de retour au calme.
Toutefois, des outils peuvent être utiles pour aider votre enfant à gérer son temps : il s'agit de timer.
Exemples de timer (15€ à 40€)
Outils BONUS :
Voici plusieurs outils à télécharger pour aider votre enfant à gérer ses émotions. N'hésitez pas à essayer les exercices avec lui les premiers temps.
Voici un exemple en image :
N'oubliez pas que votre ergothérapeute peut vous aider à choisir les objets, entamer le dialogue avec votre enfant ou encore trouver l'outil adapté pour faire sortir l'émotion envahissante.
Comments